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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Stephen Dock : L’armée syrienne libre, intime quotidien

Exposition du 26 mars au 27 avril 2013

 

Tous ceux qui le connaissent ressentent que le jeune photographe de guerre Stephen Dock ne connaît pas la peur. En novembre dernier, lorsqu’il est passé clandestinement en Syrie afin de couvrir la révolution, il savait que sa vie était en danger. Plus de 20 journalistes étrangers et syriens ont perdu la vie dans ce pays depuis le début de la révolte, en mars 2011. La guerre civile qui oppose l’Armée syrienne libre et le régime de Bachar al-Assad est la plus meurtrière qu’ait connu la presse depuis le début du printemps arabe en Tunisie en 2010.

La photographie, tout comme le reportage de guerre, a toujours été l’un des métiers les plus dangereux au monde. Des photographes tels James Nachtwey, Stanley Greene, Robert Capa ont mis leur vie en danger afin de nous montrer, au moyen d’images parfois choquantes et incroyables, la souffrance et l’oppression dont sont victimes de nombreux peuples.
Le célèbre cliché de Robert Capa, « Mort d’un soldat républicain », soulève encore des questions poignantes sur l’essence même du photojournalisme : le photographe est-il acteur ou simple spectateur des événements ? Quel prix est-il prêt à payer pour témoigner ? Doit-on tout sacrifier pour le bien des autres ?
Stephen Dock n’est pas le seul à risquer sa vie pour informer. L’une après l’autre, ses images documentent la détermination du peuple syrien à s’opposer au régime de Bachar al-Assad et à se battre pour la liberté. Stephen Dock n’est qu’au début de sa carrière, mais il a déjà mesuré les limites du sacrifice lorsqu’il a appris la mort, lors d’une opération militaire, de deux de ses passeurs.

Poignantes et sincères, les photographies de Stephen Dock saisissent la volonté et l’espoir d’un peuple, et célèbrent la capacité de l’être humain à surmonter les pires obstacles. Le bilan des victimes du printemps arabe continuera sans doute de s’alourdir, mais Stephen Dock et son appareil seront toujours sur le terrain pour raconter ces histoires.

Manuel Rivera-Ortiz, fondateur et président de la Fondation Manuel Rivera-Ortiz

Photojournaliste de 23 ans, Stephen Dock commence sa carrière en 2007, lorsqu’il couvre l’actualité nationale pour l’agence Wostok. ll se spécialise très tôt dans le reportage en zone de conflit et réalise en novembre 2011 son premier reportage en Syrie, où il documente la vie quotidienne des membres de l’Armée syrienne libre. Il collabore régulièrement avec le Monde, le Figaro, la Croix, ou le Daily Telegraph. Stephen Dock a rejoint récemment l’agence VU’.

 

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Exposition réalisée en partenariat avec Photographie.com

 

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