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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
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De 1933 à… l’Office Général du Papier

Des origines de la Maison de la Photographie à 20 ans d’histoire culturelle, un lieu ancré dans son territoire et ouvert sur l’international.

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La Maison de la Photographie est installée dans une ancienne usine à papier réhabilitée, construite aux numéros 18 et 20 de la rue Frémy, avec un accès sur le 28 rue Pierre Legrand, dans le quartier lillois de Fives. Ce bâtiment n’a pas fait l’objet de recherches soutenues, et son histoire est assez peu connue. Le quartier populaire dans lequel il se trouve a été durement touché par la désindustrialisation. Or, si la fermeture de grosses structures, telle l’usine géante Fives-Cail-Babcock, a suscité de vives émotions, et le besoin de conserver la mémoire de ces lieux, les sites plus modestes n’ont pas forcément bénéficié de cette même prise de conscience.

Il a toutefois été possible d’obtenir quelques informations sur les premières années d’existence de l’usine, grâce à l’annuaire local Ravet-Anceau, qui contient à la fois les adresses et les professions des personnes, mais aussi un répertoire des activités et une brève description des rues mentionnées. Il signale l’existence d’un Office Général du Papier, rue Frémy, depuis 1933 et jusqu’en 1973.

Avant, cet emplacement est occupé par un blanchisseur et un ouvrier des chemins de fer. La rue dont il est question est une « rue particulière, ouverte en 1857 par Philibert-Joseph Frémy ».

 

1933

Elle se trouve à proximité du chemin de fer. Il semble que la construction d’entrepôts de papiers dans la rue Frémy ait été lancée en 1933 par Emile Merveille et M. Degroote, gérants de l’Office Général du Papier, et déjà propriétaires de bureaux et de locaux de stockage dans le quartier de Fives, rue Pierre Legrand.

1937

En 1937, les locaux de la rue Frémy changent de propriétaires et deviennent les établissements A.Ledru et Cie. qui comptent alors trois ou quatre établissements dont l’activité repose sur traitement des « vieux papiers ».

1947

A la fin des combats, soit entre 1947 et 1949 , J. Plantade, négociant en « vieux papiers » qui résidait au numéro 22 de la rue Frémy, prend la succession de Ledru et Cie. Il reste gérant des lieux jusqu’en 1960.

1960

L’activité semble toutefois connaître des difficultés dans la seconde moitié des années cinquante et jusqu’en 1957 : l’encadré publicitaire de l’entreprise disparaît de l’annuaire Ravet-Anceau en 1955 puis, l’année suivante le même ouvrage indique qu’il n’y a plus rien aux numéros 18 et 20 de la rue Frémy. Dernier propriétaire de l’entreprise en activité, Jean Delmotte exerce les même fonctions que son prédécesseur jusqu’en 1973.

 

1973 – 1989

Lorsque l’Office Général du Papier cesse de fonctionner, ses locaux sont repris par un ferrailleur, André-Maurice Nefroot. Celui-ci ne touche ni au bâtiment, ni à ce qui se trouve dedans. Avec le temps, l’ensemble se dégrade peu à peu. Le propriétaire y stocke des ferrailles et y développe son activité. Le bâtiment tombe en ruine petit à petit.

 

1989

En 1989, la Communauté Urbaine de Lille (CUDL) exerce son droit de préemption sur l’ancienne usine pour le compte de la mairie de Lille. Quatre ans plus tard, le 18 octobre 1993, la Mairie de Lille dépose une demande de permis de démolir portant sur les dépendances de l’usine, c’est-à-dire sur les entrepôts commerciaux. Ceux-ci, restés à l’abandon, sont désormais beaucoup trop dangereux pour être conservés. Deux photographies jointes au permis de démolir, montrent l’importance des dégradations : le toit ainsi que certains murs ont commencé à s’effondrer. Par mesure de sécurité, les ouvertures du bâtiment encore debout sont murées. Cela ne suffit cependant pas à empêcher les intrusions : l’usine, qui reste inutilisée pendant quinze ans, devient un « squat ».

 

 

 

 

1996

En 1996, Olivier Spillebout, passionné de photographie et voisin du lieu abandonné se propose de refaire revivre la vieille usine en friche, en y créant un projet culturel. Il  retrouve dans le bâtiment quelques traces des activités passées : de la ferraille et des bandes de papier passé à la déchiqueteuse. Il débarrasse le lieu abandonné de la végétation sauvage qui a occupé l’espace pendant des années, et y réalise lui-même les aménagements nécessaires au fur et à mesure de ses possibilités.