Exposition du mercredi 8 avril au dimanche 10 mai 2015
Paris
Ces diptyques sont comme des propositions de courts récits dont Paris et ses habitants sont à la fois les lieux et les personnages.
À travers des détails formels qui se répondent dans les images, les motifs de la ville semblent investir les portraits, se répandre sur les corps et dans les gestes.
Dans les paysages, la perspective et la profondeur disparaissent pour laisser place à une surface occupée par différentes matières et textures.
Ainsi les notions de promenade et de tableau se mêlent dans les images.
S’y dresse le portrait d’un Paris où espaces et habitants se rencontrent dans une atmosphère où l’errance investit autant les lieux que les pensées, où l’intimité s’extrait des corps pour s’inviter dans les parcs, sur les quais…
Entre les chaos, Montalba
Cet ensemble d’images est le résultat d’un séjour d’une dizaine de jours dans un petit village des Pyrénées-Orientales, Montalba-le-Château.
La lumière crue et les contrastes prononcés rendent compte dans les images de la chaleur et de l’atmosphère des lieux. Entre les moments de répit à l’air frais de la maison de pierre, des rencontres se font dans les petites rues du village, dans les paysages du maquis où tous cherchent l’ombre, où les formes sont découpées, sculptées par la luminosité.
Autour de ce village, les chaos rocheux.
Lorsque je résidais à Montalba, je lisais le roman d’Italo Calvino Le Baron perché dont l’intrigue se situe dans le hameau d’Ombreuse sur la côte ligure, quelque part entre Gênes et la France. Les détails du paysage évoqué dans ce livre ont d’emblée fait écho à celui que j’avais sous les yeux ; c’est pourquoi j’ai décidé d’intituler une des photographies de la série représentant des toits du village Ombreuse – Montalba.
Mathilde Geldhof
Née en 1988, Mathilde Geldhof vit et travaille à Paris. Formée à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris où elle a suivi l’enseignement de Patrick Tosani en 2012, elle a intégré l’Emily Carr University of Art and Design de Vancouver lors d’un séjour d’étude en 2013.
Dans ses photographies, Mathilde Geldhof construit une dialectique intime entre formes du paysage et articulations des corps humains. Sous forme de polyptyques, elle dresse une écriture photographique qui interroge le quotidien de ses sujets dans les espaces. L’une des séries présentées ici a été élaborée en réponse à la commande de la mairie de Paris pour l’exposition « Paris champ & hors champ – photographies et vidéos contemporaines » à la Galerie des Bibliothèques.
Équilibré entre réalité et imaginaire, son travail qui permet de saisir ce qui constitue le génie d’un lieu, lui vaut un coup de cœur du jury de la Bourse du Talent #60 Paysage 2014.
Exposition réalisée en partenariat avec Photographie.com
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