Le ch’ti festival devenu grand
Il aura suffi de six éditions pour que les Transphotographiques se hissent au niveau des Rencontres de Arles. Cent expositions gratuites, 70 programmées dans le festival in et 30 dans le off, se tiennent jusqu’au 17 juin dans des lieux prestigieux comme le Palais des Beaux-Arts mais aussi des endroits plus inattendus, tels des parcs publics ou des églises, à Lille, Roubaix, Lambersart, Valenciennes et Courtrai. « Une étape importante est franchie, se réjouit Bertrand de Talhouët, président des Transphotographiques. Il y a six fois plus d’expositions qu’en 2005 et beaucoup de productions présentées sont inédites. » Le thème de cette année, « Photographie et cinéma », est abordé à travers différents axes : des portraits d’acteurs et de réalisateurs, des photographies de films et de lieux de cinéma ou des clichés de cinéastes. Par ailleurs, une exposition événement, rend hommage à Léo Mirkine. « Stars » regroupe 200 clichés des moments mythiques du Festival de Cannes, au musée de l’Hospice Comtesse de Lille. Seconde exposition phare, celle de Lucien Clergue, « Sur le tournage du testament d’Orphée », le dernier film de Jean Cocteau. Parrain de cette 6e édition, Lucien Clergue est également le fondateur des Rencontres d’Arles… Ce qui fait dire à Olivier Spillebout, fondateur des Transphotographiques, qu’à l’instar d’Arles dans le Sud-Est, « Lille est devenue la capitale de la photo dans le Nord-Pas-de-Calais. »
Fanny Bertrand