Les Transphotos retrouvent le Palais
Ça faisait des points de crispation entre les organisateurs du festival d’un côté et la mairie et lille3000 de l’autre. Cette année, pas de polémique : les Transphotographiques retrouvent le faste du Palais des Beaux-Arts, où le coup d’envoi a été donné hier soir.
On se souvient de l’ouverture de l’édition 2009. C’était au palais Rameau et, à la défaveur d’une grosse averse, et d’une fuite sur le toit de l’édifice, il avait fallu éponger et mettre à l’abri des oeuvres exposées. De quoi s’arracher les cheveux pour l’équipe des Transphotographiques. Déjà qu’il avait fallu laisser le musée des Beaux Arts à Lille3000…
Cette fois, la préparation des Transphotographiques n’a pas donné lieu à une polémique. Le subventions ne sont certainement pas à la hauteur de ce qu’espérerait le directeur du festival. Olivier Spillebout, mais celui-ci n’a rien dit publiquement à ce sujet. Et surtout, l’événement a retrouvé le cadre majestueux du Palais des Beaux-Arts. C’est ici qu’a eu lieu hier soir. le lancement de l’édition 2010. Une foule conséquente s’est pressée dans le musée pour découvrir les clichés de l’Espagnol Joan Fontcuberta, invité d’honneur, et ceux du Finlandais Jorma Puranen.
Le thème de ces Transphotos ? La nature. Ou plutôt « une seconde nature« . « Au départ, on a pensé que la photo était une image naturelle qui n’avait pas besoin de l’artiste, affirme Joan Fontcuberta. C’était une utopie. » Parmi les 34 expositions proposées à Lille et dans la métropole, des approches très différentes, celles de 55 artistes représentant 18 nationalités, qui rappellent que « la photo n’est pas le reflet de la réalité mais la réalité du reflet« , une citation reprise plusieurs fois dans les discours.
Toutes les expositions sont gratuites et Bertrand de Talhouët, Président du festival, espère « un succès populaire », « que les Transphotographiques accueillent au moins 40000 spectateurs comme l’année dernière ».
Il a reçu les encouragements du préfet, Jean-Michel Bérard, venu en voisin. Le représentant de l’État a d’ailleurs été le seul à aborder la question de l’argent. Pour dire que l’État qu’il repésente, n’a pas financé ! Un message caché ? « Bertrand de Talhouët doit se douter que ça ne sert à rien », a tout de suite tempéré Jean-Michel Bérard.
Youenn Martin, Nord Éclair du 20 mai 2010