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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Voix du Nord : La Maison de la photo se relance en jouant la carte de l’ouverture

La Maison de la photo se relance en jouant la carte de l’ouverture

Inactive depuis juin, après le festival Transphotographiques 2008, elle a montré porte close pendant neuf mois. La Maison de la photographie vient de reprendre son activité. Avec le vernissage, hier soir, d’une nouvelle exposition et la volonté d’ouvrir le lieu à d’autres événements : des repas « restaurant éphémère » et des soirées privées.

« Ce ne sont pas simplement des photos accrochées au mur. Le lieu est unique. C’est un petit bijou pour le quartier de Fives. » Olivier Spillebout montre d’un regard satisfait les photos du Polonais Tomasz Gudzowaty. Après neuf mois d’inactivité, les murs fraîchement repeints du 18, rue Frémy portent depuis lundi les clichés d’athlètes en plein effort. Qui, en mai, laisseront place à d’autres, ceux des Transphotographiques 2009. Et après ? « Après, on ne sait pas. On essaie de trouver des solutions pour ne pas fermer. Une Maison de la photo, ça coûte cher et avec la baisse des subventions de nos structures… »

Olivier Spillebout ne s’étendra pas sur des chiffres. Mais rappelle sa discorde avec la mairie qui, si elle a choisi de financer son festival Transphotographiques, refuse toute subvention à sa « Maison ». Et de rappeler : « Nous menons des initiatives à la façon des Maisons folie, nous organisions des ateliers scolaires avec les élèves lillois, de la métropole et de Courtrai depuis 2003.
Faute de subventions, c’est fini ! Pourtant, c’est au maire de faire vivre ce type de projet. » Si Olivier Spillebout ne voit pas encore l’ après-Transphotographiques, les projets en cours annoncent une reprise d’activité et des sources de financement. Le directeur est, en effet, en discussion avec plusieurs « grands restaurateurs lillois » pour lancer son projet « restaurant éphémère ». L’idée : qu’un chef installe ses cuisines dans la grande salle d’exposition le temps d’un jeudi pour rassasier les convives de la Maison de la photo. La période test, initiée dès le mois de mai, pendant le festival, pourrait être amenée à se répéter, si succès il y a. Mais l’ouverture des locaux a commencé il y a déjà trois mois, avec la mise à disposition de la « Maison » à des clients privés. « Depuis janvier, nous avons déjà loué la salle une dizaine de fois à des particuliers, des professionnels ou des agences d’événementiels, souligne Aurélie Le Goll, coordinatrice des lieux. L’objectif, c’est de toujours travailler selon notre axe : l’exposition de photos, qui sont soit celles d’un artiste, soit tirées de nos collections. » Dernière soirée en date : le lancement du  guide, -Le Chti, la semaine dernière. Olivier Spillebout espère toujours des subventions futures : « Ça prendra un an, cinq ans, dix ans, mais le paysage culturel finira par bouger, les élus aussi. Même si, pour l’instant, ils ne viennent pas au vernissage » Catherine Cullen, l’adjointe à la culture, s’est conformée, hier soir, à la règle. Elle a préféré inaugurer les oeuvres numériques du site Euratechnologies.

« Ça prendra un an, cinq ans, dix ans, mais le paysage culturel finira par bouger, et les élus aussi. »

Marie Castro

Voix du Nord du 26 mars 2009

Le directeur de la Maison de la photo à la recherche de « solutions pour ne pas fermer ».