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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Voix du Nord : Peter Knapp est venu inaugurer l’exposition photographique qui lui est consacrée

Peter Knapp est venu inaugurer l’exposition photographique qui lui est consacrée

Malgré sa notoriété, le photographe Peter Knapp est venu spécialement de New-York pour assister au vernissage de l’exposition, reprenant ses clichés de mode, tous pris dans les années de 60 à 80. Une superbe exposition au Colysée , ouverte jusqu’au 25 mai, dans le cadre des Transphotographiques, et à laquelle participe aussi la jeune Praguoise Teresa Vlockva.

En arrivant au vernissage beaucoup étaient curieux de découvrir la Praguoise que chacun appelait Teresa pour se dispenser de prononcer Vlckova. Ses clichés, d’un mètre sur un, d’une précision extrême, sont étranges. Ils mettent tous en scène des objets, des modèles dans une nature exubérante. On plonge dans le rêve. Où veut-elle nous mener, cette question rongeait les amateurs. Ils furent déçus de ne pas trouver de réponse, personne ne parlait le tchèque dans la salle. Et en anglais, son intervention fut assez succincte. En revanche, Peter Knapp, qu’on aurait pu croire sur un piédestal, s’est montré particulièrement accessible. Et pour bien montrer qu’il voulait la rencontre, d’emblée il a ironisé sur sa (petite) taille : « Si vous voulez connaitre la grandeur à l’artiste, c’est 1.68 ». Avant de revenir sur sa vision de la prise de vue, avec des mots volontairement concrets. La photo ou le cinéma vont bien « plus loin que l’oeil selon Peter Knapp. L’oeil est « comme un laser, il fixe un point spécifique et ignore le reste. Il ne sait pas non plus suivre les choses qui vont très vite. » La pellicule en est capable et en plus elle a cette faculté « de figer l’instant, et chaque point du sujet sera net ». Ainsi s’explique l’importance de la photo ou du cinéma ‘selon l’artiste, qui manie aussi bien la caméra que l’appareil photo. ainsi qu’à l’occasion et par période le pinceau.

La mode

Ensuite « vient le choix du photographe. Personnellement, Je  n’aime pas trop m’approcher d’un sujet. S’éloigner permet de décider ce qui sera net, et ce qui sera flou. » Mais d’autres Photographes « préfèrent le contact, se trouver à quelques centimètres seulement du modèle. Tout est net, on voit jusqu’au duvet de la peau, les ombres». Les jeunes photographes de l’assistance se délectaient. Les amateurs de mode, puisque le thème de cette édition 2008 des Transphotographiques est la mode. attendaient quant à  eux d’autre types d’information.  Ils n’ont pas été déçus, non plus.   « On m’a demandé de devenir directeur artistique de Elle, dans le but de mettre en scène la femme. Après guerre, les modèles étaient uniquement choisis par les grands couturiers pour mettre en valeur leurs créations. Ils les choisissaient larges de hanche, très fines de taille. » Et les mères de familles, comme l’on disait, « qui avaient toutes des couturières attitrées, imitaient alors les robes, pour suivre les tendances. » Le magasine Elle voulait casser cela. Et les photographes l’on permis.

Une époque dorée : « Il  faut se rendre compte qu’à l’époque la TV couleur n’existait pas, que les programmes ne duraient que deux heures par jour. » La photo de magasine était reine. Et les photographes roulaient en Ferrari. Les temps ont bien changé. Mais le créateur est toujours aussi énergique

Pascal Butstraen, Voix du Nord du 19 mai 2008

Teresa Vlockva et Peter Knapp ont beaucoup apprécié le Colysée en tant que salle d’exposition, ont-ils dit.

 

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Depuis 1997, l'Atelier de la Photo, devenu en 2003 la Maison de la Photographie, présente à Lille le meilleur de la Photographie internationale, tout en soutenant la création régionale et la pratique amateur.