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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

La Maison de la Photographie prend acte du rejet de sa requête en référé

La Maison de la Photographie prend acte du rejet de sa requête en référé

Communiqué de presse du 12 novembre 2021

La Maison de la Photographie prend acte du rejet de sa requête en référé, justifié par la conclusion suivante : “les moyens soulevés ne sont pas de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée”, sans plus de détail sur l’analyse des motifs.

La Maison de la Photographie rappelle qu’elle a souhaité faire ce référé à la veille de l’engagement de plus de 14 millions d’euros pour l’Institut pour la Photographie, qui ferme ses portes pour au moins deux ans en décembre 2021. Qu’il était nécessaire de mener cette action, pour alerter la juridiction administrative et sensibiliser le grand public aux dérives, qui sont ici les mêmes que pour Lille3000. 

La Maison de la Photographie rappelle aussi mène une action de fond pour défendre une certaine vision des politiques culturelles, et en particulier contre l’hégémonie des grands projets portés par des responsables politiques qui en font leur marche-pied pour d’autres ambitions, en ne respectant ni les structures ni les artistes du territoire régional. 

Le sérieux de ses arguments, la qualité du travail de ses avocats, montrent que la requête reste totalement légitime sur le fond, et sera donc plaidée au Tribunal Administratif par voie classique prochainement.

Olivier Spillebout, le directeur de la Maison de la Photographie, précise : “Même si en référé le juge ne retient pas l’urgence, il n’en reste pas moins que les motifs sont très argumentés et seront jugés au Tribunal Administratif suite à notre premier recours de 2019. Au-delà de l’urgence, ce sont les choix culturels et la méthode autocratique du Président de Région que nous combattons. Nous ne baisserons jamais les bras face à l’injustice d’un pouvoir qui raye de la carte les acteurs du territoire.”

La structure conteste beaucoup des éléments juridiques qu’apporte la Région, dont le défaut d’information préalable qui est factuel. Les faits sont là, il n’y a eu qu’un feuillet d’annexe d’une page pour présenter le projet.

Elle rappelle aussi que l’Institut pour la Photographie créé en 2017 par Xavier Bertrand est en fait une association « transparente », entièrement financée par la puissance publique, dont la préfiguration puis la constitution ont été totalement organisées par lui, et dont le pilotage est totalement centralisé au niveau du Président lui-même, pour en faire un tremplin culturel servant son projet présidentiel.

De plus, l’implantation dans le quartier du Vieux-Lille est tout à fait critiquable, car le choix de localisation de ce nouvel équipement culturel va à l’encontre du constat accablant réalisé par la Cour des Comptes en décembre 2020 sur la désaffection des quartiers prioritaires.

Ensuite, concernant la gestion de cette association, l’association souligne que la part de la masse salariale au sein de ses budgets est totalement disproportionnée. En effet, depuis 4 ans, la Région met au vote une subvention annuelle avoisinant les 2 millions d’Euros, dont environ 1 million est consacré aux frais de personnel. Ce million d’euros interroge en particulier en 2020 et 2021 alors qu’il s’agissait de deux années de pandémie, au cours desquelles l’Institut a vu son activité réduite a minima, et sa masse salariale financée par l’activité partielle et le fonds de solidarité.