Exposition du 21 septembre au 20 octobre 2019 dans le cadre des Transphotographiques
Née en France en 1943, Nicole Peskine entame une carrière de comédienne jusqu’en 1968, puis s’oriente vers la photographie et le cinéma documentaire qu’elle étudie auprès de Jean Rouch. Elle est ensuite institutrice jusqu’en 1999. Participant régulièrement aux stages proposés à Arles, elle rencontre Marc Riboud, Claude Bricage, Eikõ Hosoé qui tous l’encouragent à poursuivre son travail photographique personnel. Depuis 2003, elle dispose d’un studio et d’un laboratoire dans la Nièvre.
Le travail de Nicole Peskine est marqué par une grande théâtralité, qui s’exprime dans ses séries en argentique noir et blanc, souvent de grand format. Dans sa série Le Rêve de Jacob, des prises de vue en studio et des expérimentations techniques viennent s’ajouter à son écriture – apparentée à celle du reportage – que l’on retrouve également dans À quoi rêvent-ils. Dans la série Les Gens en marche, les tirages argentiques sont assemblés par collage, formant de grandes compositions qui sont ensuite scannées, retravaillées et tirées. Jouant avec les nuances de noirs et de blancs, les gros plans et les panoramiques, les répétitions, les mises en abyme ou les effets de symétrie, chaque composition possède son propre rythme, alliance de l’expression individuelle et de la dynamique collective. Cette vaste fresque retraçant les manifestations de l’histoire contemporaine française – de mai 1968 au « mariage pour tous » – a fait l’objet d’une publication aux éditions Lelivredart en 2014, préfacée par Gérard Mordillat pour qui les assemblages de Nicole Peskine sont à même de témoigner du « feu souterrain qui couve parmi les hommes et les femmes capables de se dresser contre toutes les injustices » et qui, comme certains font école, à leur tour « font foule ».
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Marianne Barthélemy : Homegrown
Exposition réalisée en partenariat avec Photographie.com