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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Nord Éclair : Zoom sur les créateurs contemporains

Zoom sur les créateurs contemporains

Du 15 mai au 15 juin, les Transphotographiques sur le thème de la transformation

Dès son lancement en 2001, le festival les Transphotographiques lilloises affichait l’ambition de devenir un évènement majeur destiné à promouvoir l’art photographique. Pour sa 4eme édition, avec Lille 2004, il confirme sa montée en puissance. Installé dans 8 villes de la région, il aura désormais son programme « in » et son « off ».

« Nous voulions dès le départ devenir le pendant d’Arles pour le nord de la France. Et c’est ce qui est en train de se passer » se réjouit Olivier Spillebout, directeur et cheville ouvrière des Transphotographiques. Il est vrai qu’avec la thématique retenue pour cette année, « la transformation », et le label Lille 2004, cette nouvelle édition du festival affiche plus encore que les précédentes une programmation chargée, très diversifiée. Il s’étend dans huit villes, même s’il reste centré sur Lille ( 80 % des manifestations) et propose désormais comme bien des grands festivals son in (l’officiel) et son off. Autre fait nouveau rendu possible avec la multiplication des partenaires financiers ( La ville de Lille, le conseil régional, Lille 2004…) : l’arrivée d’un directeur artistique pour élaborer le programme officiel… C’est donc Jean-Luc Monterosso, directeur de la Maison Européenne de la photographie à Paris, fondateur du « Mois de la photo » qui, en tant que commissaire général, a posé son regard de grand professionnel: sur le festival. « Il nous a donné une aide fantastique et nous a permis de franchir une étape supplémentaire » dira Olivier Spillebout. « Quand Olivier est venu me chercher, j’ai trouvé qu’il parlait de la photo avec passion. Et à Lille, j’ai rencontré une énergie, un enthousiasme, des lieux formidables » raconte Jean-Luc Monterosso. Le thème très riche et actuel de la transformation lui plaît, car « il permet de passer d’une forme à une autre. C’est la définition même de l’art, et plus particulièrement de Ia photo ». Jean-Luc Monterosso a fait le choix de la création contemporaine. Il n’y aura au travers de multiples expositions que des artistes aujourd’hui en activité. Il a voulu aussi que « les expositions se répondent d’un lieu à un autre, se complètent et s’emboîtent comme des poupées russes». Ainsi l’exposition à l’Hospice Comtesse à Lille sur les métamorphoses du corps fera écho à celle de Bettina Rheims à Courtrai. Des demandes spécifiques ont été faites à des artistes de renommée mondiale. Carte blanche a été donnée ainsi à William Klein pour créer une série de 25 portraits grand format de ceux qui font bouger Lille : acteurs culturels, politiques et économiques ou de la société civile.

Marie-Christine Debieuvre

Nord Éclair du 6 mai 2004

Transphotographiques, du 15 mai au 15 juin, à Lille et 7 autres villes de la région. Entrée gratuite.

 

De William Klein à Bettina Rheims

Le programme officiel des Transphotographiques compte onze manifestations : – « Des Lillois vus par William Klein ». Palais Rihour, Lille – « Modern Loyers » de Bettina Rheims. Ab-baye de Groeninge, Courtrai. – « La main de l’homme », l’hommage de Sébastiao Salgado aux travailleurs brésiliens. Eglise St Maurice, Lille. – « Elévation », de Georges Rousse. Maison de la photographie, Lille. « Rénovations » ( rénovations de plusieurs musées dont le Louvre et Lille). Palais des Beaux-arts de Lille.
– Les métamorphoses du corps. Hospice Comtesse, Lille. – « Transvidéographies » (vidéos d’artistes). Graphèmes, Lille. – « Les nouveaux européens de la communauté » par les boursiers de la Fondation Ha-chette. Hôtel de ville, Lille. – « Mutatis Mutandis » par le Polonais Bogdan Konopka. Loisinord, Noeux les Mines. – « Traces » de Georges Rousse. Hôpital de Valenciennes. – « Transformation du territoire ». Celle de Croix par le Polonais Waldemar Sliwczynski. Hôtel de ville, Croix.

 

Pour Jean-Luc Monterosso, ces Transphotographiques, c’est d’abord « la volonté de partager une passion pour la photographie qui connaît aujourd’hui une profonde mutation avec le numérique ». Pour l’affiche officielle du festival ( reproduite ici), a été retenue une photo de Bettina Rheims. « A la fin d’un casting, commente l’artiste, une grande fille brune aux cheveux courts est entrée dans le studio. Elle m’a troublée par son physique et son com-portement. Je l’ai photographiée, sans maquillage, nue, de profil, les mains sur les seins ».