Photographie : les Lillois vus par William Klein
Il en est que le seul nom de Raffarin fait plus rire que d’autres… Pour détendre l’atmosphère et photographier en cinq jours 25 groupes d’acteurs culturels, socio-économiques ou politiques lillois, le photographe William Klein, 76 ans, a imaginé ce stratagème. Le résultat s’affiche au palais Rihour de Lille, en ouverture du quatrième festival des Transphotographiques, dont le parrain n’est autre que ce photographe américain engagé, adopté par la France. Réunis le temps du cliché, les représentants des communautés religieuses posent, entre sourire et franche hilarité. Rien à voir avec le sérieux des militaires, tous uniformes dehors, ni avec la tenue d’Adam de Patrick Cardon (monde gay et lesbien), qui suscite plus d’un commentaire. Les journalistes papotent, mais avec un air bien triste, les joueurs du LOSC jonglent, tous posent sur de grands panneaux tantôt très composées graphiquement, tantôt drôles ou tendres. Initialement, William Klein avait été contacté pour photographier Lille, ‘comme il l’a fait à New York, Moscou ou Tokyo. « Mais je ne connaissais pas la ville, il m’aurait fallu des mois. D’où l’idée de ces photos de groupes », explique-t-il. Un honneur qui ravit Martine Aubry : « Votre vision décalée rend compte des racines et de la modernité de Lille ».
E.De V.
Réunis le temps du cliché, les représentants des communautés religieuses posent, entre sourire et franche hilarité.
« Des Lillois vus par William Klein », jusqu’au 15 juin au pa-lais Rihour, place Rihour à Lille.