Exposition du 15 mai au 15 juin 2004
Transformer un espace, mais aussi transformer notre perception de cet espace, tel est l’un des enjeux esthétiques de l’œuvre de Georges Rousse, artiste difficilement classable, car il convoque simultanément la photographie, le dessin, la peinture, la sculpture et l’architecture. Les stratégies perspectivistes et anamorphiques l’aident à remettre en question nos certitudes et nos habitudes perceptuelles. Georges Rousse est un grand voyageur. Il a travaillé au Japon, au Québec, aux USA, dans toute l’Europe et au Moyen Orient.
A la Maison de la Photographie de Lille, il a souhaité créer une œuvre in situ. Comme à son habitude, privilégiant des lieux voués à la destruction ou en pleine transformation, il crée des volumes et des formes reconstruisant un univers. La beauté côtoie ainsi, l’espace d’un instant, la perdition, le déchu, l’inachevé. Le déclic photographique fait le reste. Sur la pellicule argentique vient s’inscrire, indélébile, la trace éphémère de cet artiste rigoureux et iconoclaste.
Sur le thème récurrent de l’escalier (présent dans une vingtaine d’œuvres au moins, de 1980 à aujourd’hui), on trouvera, comme en écho de l’œuvre in situ, une pièce réalisée à New York en 1983.
Une dizaine d’autres œuvres, choisies dans la collection de la Maison Européenne de la Photographie, viennent illustrer sa démarche et son itinéraire.
A travers l’installation présentée à la Maison de la Photographie, Georges Rousse propose de nous faire pénétrer de façon onirique dans un espace semi-industriel.
Ce travail sur l’escalier, réalisé en avril 2004, complètera de façon originale l’exposition « Élévation ».
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Exposition réalisée dans le cadre des Transphotographiques 2004