Contrastes à la Maison de la photographie. Une œuvre sombre, l’autre qui joue avec les couleurs, deux visions du monde. Une véritable poésie pour les yeux, à découvrir jusqu’au 19 février.
Samedi, Vasco Ascolini, 80 ans, était un peu la star de l’inauguration à la Maison de la photographie. L’homme qui expose une trentaine de clichés a été fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2000. Son travail est reconnu en France depuis de nombreuses années. Le château de Versailles ou le musée Carnavalet lui ont notamment passé des commandes. Depuis toujours, ses photos sont tirées en noir et blanc, et s’inspirent de la folie des hommes. « Il a un côté sombre », confie l’un de ses proches.
Face à lui, Massimiliano Marraffa, un photographe tout aussi italien mais d’une autre génération. Ce père de famille a commencé sa carrière comme photojournaliste au sein d’un journal régional de Toscane. Puis, il a progressivement lâché l’actualité pour se consacrer à la photo artistique. Ses images montrent des extraits de vie quotidienne, comme l’eau du bain qui déborde ou une vaisselle qui s’accumule avec un certain esthétisme. Lors du vernissage, certains visiteurs se trouvaient quelque peu déconcertés devant les clichés de Massimiliano Marraffa : « De loin c’est beau, on ne sait pas trop ce que c’est. Il faut se rapprocher de la photo pour comprendre de quoi il s’agit. »
« Vasco Ascolini est un artiste qui a inspiré toute une génération. Il est très connu en France. »
Cette confrontation de deux styles italiens qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre est un choix délibéré du directeur de la Maison de la photographie, Olivier Spillebout. « Massimiliano Marraffa représente la nouvelle école. Il a un style bien à lui. Quant à Vasco Ascolini, c’est un artiste qui a inspiré toute une génération. Il est très connu en France. Ce sont deux écoles italiennes que l’on a choisi d’exposer. »