A Lasécu, Vincent J. Stoker scrute de monumentales déchéances
jusqu’au 9 juillet, Vincent J. Stoker expose à Lasécu, dans le cadre des Transphotographiques,
des prises de vues qui nous livrent un regard particulier sur des lieux à l’abandon, rencontrés au fil de ses voyages. files nomme « hétérotopies s, du mot grec heterotopia, les autres lieux. Selon lui, il y a les lieux réels, facilement identifiables (gares. parcs, piscines…), et les utopies, les lieux imaginaires.
Monumentaux mais fragiles Et puis il y a aussi l’hétérotopie, un espace bien réel qui a cependant un rapport ambigu avec la réalité. Ce sont ces bâtiments en ruine, école, usine, théâtre, qui, après avoir connu leur phase ascendante, en sont arrivés à cette chute tragique gais créé une telle rupture qu’ils ne sont plus identifiables de par leur fonction. C’est tout le paradoxe de ces lieux monumentaux mais fragiles, et c’est cette perte de la forme qui fascine le photographe. Son cadrage frontal révèle la géométrie particulière de l’architecture de chaque lieu. Son point de vue aérien englobe le sujet en mettant en valeur la perspective. Par ces moyens, Vincent J. Stocker permet au spectateur de se projeter dans l’image, comme s’il participait à cette chute, pour aller au-delà, jusqu’à reconstituer la jeunesse glorieuse des lieux.
Lasécu accueille également Fabien Swyngedauw, artiste plasticien qui trouve habituellement dans la ville et les mes un support de création qui lui permet de changer le quotidien en développant l’imaginaire avec une touche de poésie. C’est dans ce sens qu’il a développé dans le jardin de Lasécu le thème de la cabane, qui suscite l’imaginaire.
O. N. (CLP) Voix du Nord 01 juin 2011
• Lasécu, 26, rue Bourgembois. Ouvert le vendredi et le samedi de 14 h à 19 h.