TRANSPHOTOGRAPHIQUES
Du jeu et du regard
Nous sommes dix artistes, photographes, souvent plasticiens. Nous avons tous une pratique photo de vingt, trente ou quarante ans. Enfant, On avait tous une bricole avec laquelle on a découvert l’image…» Caroline Robe est la commissaire de l’exposition Jouer pour « voir à la Plus petite galerie du monde (ou presque), à Roubaix, dans le cadre du Festival Les Transphotographiques. « On a expérimenté des choses. Nous avons tous fabriqué nos appareils, avec une boite de conserve, ou autre chose il suffit d’une boîte avec un petit trou, et on peut faire ce qu’on veut.. Panoramiques, images rondes, carrées… » Eric Keller présente, ainsi, des tirages de Dunkerque, chanter naval à l’atmosphère patinée, pose, retouchée de quelques coups de pinceaux… Perlimpinpin, bricoleur de génie, s’interroge : « Comment imaginer collection plus modeste, moins matérialiste que celle de trous ? ». Jacques Van Roy montre des
films, petites danseuses reproduites sur de fines bandes. Patrice Deregnaucourt, son cheminement rêveur, trou d’aiguille dans la fuite du temps, ses pose de plusieurs heures. Et encore, Phil Barth, son émotion et sa sensibilité. François Daumerie, son oeil vagabond, son regard en noir et blanc sur le monde qui l’entoure. K-poon Dubus, sa poésie de l’argentique, son humilité pour trouver la distance juste par rapport aux choses et aux gens. Alain Marsh et ses tirages couleur de paysages inhabités. Fabrice Poiteaux et ses longs panoramiques, des rivières de lumière inondant les mondes qu’il voit par le petit trou de sa chambre. Caroline Robe et son bleu « qu’on ne trouve nulle part ailleurs », obtenu grâce à un mélange de chimie et de soleil. La galerie dirigée par Luc Hossepied a tout d’une grande…
A. B.-F.
LillePlus du 26 mai 2011
69 rue des Arts à Roubaix, dimanche 5 juin à 11 h 30, les samedis 11, 18 et 25 Juin de 15 heures à 18 heures.

A la plus petite galerie du monde (ou presque), à roubaix, du bleu et du jeu…