Interviews – AEP (Association d’Éducation et de Prévention) – Roubaix Épeule
28 septembre 2022
ZOHAIRE – Éducateur
Bonjour je m’appelle Zohaire, je suis éducateur à l’AEP sur la ville de Roubaix. L’AEP intervient sur les jeunes de 11 à 25 ans. Donc on fait de la prévention, du travail de rue, on travaille avec différents partenaires sur le quartier de l’Épeule, sur le quartier du Fresnoy et aussi maintenant sur Croix Saint-Pierre.
LOUIZA – Éducatrice
Moi c’est Louiza, je suis aussi éducatrice au club de prévention à Roubaix. Effectivement le champ d’intervention se situe essentiellement dans le quartier Ouest de Roubaix. Zohaire et moi sommes des éducateurs engagés pour cette ville de caractère. Le projet a été accueilli de manière très positive, d’ailleurs j’étais très enthousiaste à l’idée de pouvoir encadrer le projet photo avec les jeunes des quartiers populaires de Roubaix, parce que j’estime en tant qu’éducatrice qu’il est aussi important de travailler sur la culture et les pratiques artistiques. Effectivement, les jeunes de ces quartiers n’ont pas forcément accès à la culture, et ce qui est étonnant et remarquable, c’est que on a été reçus à la Plus Petite Galerie du Monde et cette galerie se situe au cœur du quartier de l’Épeule et finalement, le paradoxe c’est que ces jeunes qui vivent dans ce quartier ne connaissent absolument pas ce lieu culturel. Donc ça a été vraiment une belle opportunité pour ces jeunes et aussi pour le club de prévention, de développer un partenariat avec la Plus Petite Galerie du Monde, et de rencontrer des professionnels, photographes et artistes.
Zohaire – C’est surtout le projet en lui-même qui est intéressant. Parce qu’ils travaillent avec un outil qu’ils utilisent au quotidien mais qu’ils ne maîtrisent pas forcément. Pouvoir travailler avec un photographe professionnel et des smartphones, ça va aussi leur permettre de développer certaines compétences, de pouvoir prendre des photos pour des événements familiaux, pour leurs propres loisirs ou encore pour leurs réseaux sociaux parce qu’ils vivent beaucoup à travers les réseaux sociaux. Donc ça pourra leur faire un petit plus qu’ils pourront utiliser au quotidien.
Louiza – Pour cet atelier, on a pu mobiliser une dizaine de jeunes. Au démarrage ça a été un peu compliqué, parce qu’effectivement, le photographe était amené à parler technicité avec un vocabulaire que les jeunes ne connaissaient pas forcément. Mais tout de suite après, dès qu’il se sont prêtés au jeu de la pratique, de comment utiliser son smartphone et de développer l’aspect créatif, et bien les jeunes ont été très enthousiastes, se sont prêtés complètement au jeu. Et même au niveau de la galerie, ils se sont appropriés complètement l’espace. Et en cela, ça a été une belle réussite.