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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Catherine Balet : Looking for the masters in Ricardo’s golden shoes

Exposition du 13 décembre 2017 au 21 janvier 2018
Vernissage le mercredi 13 décembre 2017 à 18h30

 

Looking for the masters in Ricardo’s golden shoes

L’artiste française, Catherine Balet, rend hommage aux grands maîtres de la photographie en revisitant 176 ans de photographie. Exposition en partenariat avec la Galerie Thierry Bigaignon, Paris.

Tout commence en 2013, un matin d’été à Arles, pendant les célèbres rencontres photographiques. Ricardo Martinez Paz, ce jeune dandy de 76 ans dont la ressemblance avec Picasso est troublante, est attablé devant des petits pains. Il porte ce jour-là une marinière et affiche un regard quelque peu évasif. Catherine Balet le fixe et pense immédiatement à la célèbre photographie de Picasso par Robert Doisneau. Elle saisit son appareil photo et immortalise ce moment qui déclenchera chez elle une envie irrésistible d’aller plus loin. S’ensuivront deux ans et demi de travail acharné qui conduira ces deux compères à revisiter toute l’histoire de la photographie, du premier autoportrait de Robert Cornelius en 1839 aux selfies d’aujourd’hui.

Catherine Balet n’en est pas à son premier coup d’essai. Diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Catherine est fascinée par la révolution numérique et cherche à en saisir son sens le plus profond en se plongeant notamment dans l’histoire de l’art. Dans sa précédente série, « Strangers in the Light », elle s’était notamment réappropriée un certain nombre de toiles de maîtres, comme L’Olympia (Manet) ou La Mort de Marat (David) en mettant le téléphone portable et le clair-obscur engendré par celui-ci au coeur de ses compositions. Cette fois-ci, en réinterprétant 120 photographies iconiques avec sa « muse » aux chaussures dorées, Ricardo, Catherine Balet s’est attelée à rendre un vibrant hommage aux maîtres de la photographie, de Man Ray à Martin Parr, pour mieux comprendre les tendances de la photographie d’aujourd’hui et de demain. Thierry Grillet, directeur des affaires culturelles à la BnF explique : « Catherine Balet choisit, pour franchir le gouffre numérique qui nous sépare de la société d’avant, de faire de l’héritage et du testament une seule et même chose. En quelque sorte, de composer un corpus de références, mais transmis sans révérence excessive et ouvert à toutes les appropriations ».

Cet hommage prend ses racines dans une réflexion plus fondamentale sur le sens de la représentation de soi, puisée dans la réalité des autres, et sur l’appropriation à grande échelle des images via Internet. Mais aussi celle de retranscrire une réalité contemporaine en créant des correspondances avec les oeuvres du passé, et ainsi interroger dans sa globalité la notion de mémoire. Quelle est la place de la mémoire quand l’évolution foudroyante de la technologie numérique et la suprématie de la photographie au smartphone bouleversent le temps ? A l’heure où la circulation de l’image s’est accélérée, celle-ci n’est-elle pas qu’illusion d’image, reproductible à l’infini jusqu’à perdre toute trace de sa source ? Cette sensation de profusion et de frustration invite à réfléchir sur la durée de vie de l’image quelque part entre le fugitif et l’intemporel, entre le visionnage immodéré et l’archivage aléatoire. Et Catherine Balet d’ajouter : « Cela éveilla chez moi le désir de retrouver chez les Maitres, l’essence de la photographie et ce qui faisait qu’une photo devenait iconique. Dans la profusion d’image et le flux permanent de l’ère numérique, comment les nouvelles images pourront-elles s’inscrire dans la mémoire collective ? »

 

Exposition réalisée en partenariat avec la galerie Thierry Bigaignon, Paris

 

Horaires :
Ouvert du jeudi au dimanche de 11h à 18h.
Attention : en raison d’événements privés, il est possible que la Maison de la Photographie soit fermée au public certains jours.

Tarifs :
Normal 8€ / Réduit 5€ ( Carte étudiant, seniors + 65ans , demandeurs d’emplois, détenteurs de carte famille nombreuse )
Gratuit ( Enfants de – 8 ans, bénéficiaires du RSA, personnes à mobilité réduite + 1 accompagnant et lors du vernissage de l’exposition).