Exposition du 4 juin au 31 juillet 2016 dans le cadre des Transphotographiques
Né en 1973, Fabrice Monteiro vit et travaille à Dakar. Ingénieur de formation et mannequin de profession, il ne se destinait pas à l’art. Parcourant le monde dans le cadre de son activité de mode, il rencontre en 2007 le photographe new-yorkais Alfonse Pagano qui devient son ami et mentor et l’initie à la photographie. Il s’attelle alors à la construction d’un univers visuel métissé, à l’image de sa culture belgobéninoise. Entre photoreportage et photographie de mode, il se découvre un goût pour le portrait et les regards, en même temps qu’il se passionne pour sa terre d’origine, l’Afrique. Profondément et génétiquement transculturel, il ne cède pas aux partis-pris et cultive sa richesse par la projection d’un double regard sur les thématiques qu’il aborde.
« Mère et gardienne du ciel et de la terre, des volcans et des rivières, Gaïa veillait sur le monde et ses habitants. Blessée, épuisée et consternée par l’attitude des Hommes et leur manque de respect pour la terre, Gaïa convoqua les grands esprits de la nature, ses enfants et fidèles alliés, les Djinns : «Mes chers enfants, entendez mon appel. Le mal grandit sur notre Terre bien aimée. J’ai bâti un monde où la vie serait prospère, où chacun serait libre de respirer, manger et admirer ce que la nature a à offrir. Pourtant je me meurs. Chaque jour plus nombreux et insatiables, les Hommes abusent de mes richesses sans penser aux conséquences. Voilà bien des années qu’ils restent sourds à mes appels mais vous, mes fidèles Djinns, pouvez les atteindre. Partez, révélez votre existence aux Hommes et alertez-les des dangers qu’ils encourent». Ainsi les Djinns se séparèrent pour parcourir le monde à la rencontre des Hommes ». C’est par ces mots que débute un conte pour enfants imaginé en 2013.
Alliant art, culture et tradition, le projet « The Prophecy » traite de menaces majeures pour la planète. Au Sénégal, Fabrice Monteiro a réalisé des images associant animisme et écologie, pour sensibiliser les populations – et notamment les enfants – à ces enjeux.
Le premier volet de « The Prophecy » comporte neuf images traitant de neuf fléaux au Sénégal : retraitement du plastique, pollution au pétrole, rejet dans l’océan de déchets non retraités, érosion côtière, pollution de l’air, feux de brousse, filets abandonnés, inondations et charbon de bois. Le deuxième volet traite de la disparition de la grande barrière de corail en Australie.
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Lieu : Tri Postal
Avenue Willy Brandt
59000 Lille