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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

SKIN / SKÓRA : Gallery BWA Wroclaw in Lille

Exposition du 4 octobre au 16 novembre 2013
Vernissage le vendredi 4 octobre à 18h30

 

La peau est une surface exceptionnelle situé enter l’intérieur et l’extérieur, une enveloppe délimitant le corps et qui le rend visible. C’est le plus grand organe du corps qui joue un rôle déterminant chez la plupart des organismes vivants dans la régulation du métabolisme d’échange. Ses fonctions biologiques définissent une limite inquiétante dont la rupture nous fait peur et que nous désirons quelquefois. La limite de ce qui est acceptable et de ce qui est scandaleux dans la réalité, la différence entre la forme sécurisante et l’horreur de la désintégration rependue et de la maladie. Dans l’espace des relations sociales et intimes subtiles la peau signifie un point limite de transgressions qui se manifeste dans les pratiques corporelles partant des pénitences religieuses  et au travers des pratiques sado masochistes jusqu’à l’interface numérique tellement adaptée à nos désirs. Dans la langue polonaise la peau signifie d’une part une partie authentique de notre corps comme d’autre part quelque chose d’étranger dont on l’habille.

Les travaux des artistes présentés dans l’exposition sont réunis autour du thème de la peau, chaque fois différente, étroitement liée aux émotions, dépendant des expériences individuelles. L’hypersensibilité à laquelle ont affaire les auteurs des photos est visible à la hauteur des travaux crées par ces derniers. Une peau mince définit leur manière d’être face à la réalité.
La peau présentée sur les photos est hypersensible, sujette aux blessures, tendue et artificielle. Elle est à l’image des relations montrées entre les personnes proches. Ce ne sont pas uniquement des liens au sens positif du terme, ces relations sont à risque, possessives, délicates et toxiques.

Les artistes pointent leurs objectifs sur la personne, d’une part sur son identité et sa personnalité comme d’autre part sur ce qui se superpose sur elle – la famille, les proches, la maison, les relations. Cependant l’espace intime de l’album de famille se dégrade et subit un changement de dimension et le portrait propre de la personne est dénué de cohésion, en montrant obsessionnellement ses insuffisances et manques.

La peau présente l’univers de nouveaux photographes qui est né de la toile des relations sociales et amicales au sein du cercle d’OSRODEK POSTAW TWORCZYCH de la ville de WROCLAW. L’esthétique de leurs travaux présente un lien avec « le nouveau brutalisme » et caractérise la langue de l’image qui dépasse la signification des mots de manière intuitive- un instant de présence physique de l’auteur et de l’objet photographié fragmenté et vide. L’esthétique avec laquelle opèrent les auteurs des photos a un lien avec l’authenticité des événements enregistrés et la forme du travail dans lequel le ressenti du moment opportun a des conséquences sur le fait d’attendre le but recherché. Faire des photos est comme tirer à l’arc. Le moment de tirer la flèche de l’arc doit être précédé d’un état de concentration exceptionnelle et d’un vide dans l’esprit.

Commissaires d’exposition  : Lukasz RUSZNICA et Anna MITUS

Les Artistes : Agata KALINOWSKA, Arnau Vidal Cascallo, Filip ZAWADA, Justyna FEDEC, Kaska BOGACZ, Karolina ZAJACZKOWSKA, Kamil GRALINSKI, Krzysztof SOLAREWICZ, Lena DOBROWOLSKA

Krzysztof SOLAREWICZ (1979)
Est l’auteur du cycle photographique BEZMILOSCI (réalisé dans les années 2005-5009) et du livre PRZEDOSTATNI STAN SKUPIENIA (OPT, 2009). En 2010 il a publié un ouvrage artistique intitulé KIESZONKOWY ATLAS ZWIERZAT « dictionnaire de poche des animaux. Trad »présenté dans le cadre de l’exposition NIEKTORZY MYSLA ZE JESTESMY BRZYDCY «  certains pensent que nous sommes laids. Trad » au Studio BWA de WROCLAW. Il a également pris part dans les expositions DZIKA BANDA (2010,Magazyn Praga, Warszawa), Biologia, Fizyka, Chemia (2010,BWA Design Wroclaw). Krzysztof Solarewicz n’a pas de thèmes de photos préférés. Ce qui l’intéresse dans la photo c’est l’enregistrement du moment.

Marta GNIEWKOWSKA (1976)
A étudié la langue polonaise et la pédagogie spécialisée. Elle a suivi des cours d’OSRODEK POSTAW TWORCZYCH. Auteure d’ouvrage de la photo « 16 :12 », se travaux ont été exposés au KLUB FIRLEJ du café la Madeleine de WROCLAW. Elle a pris part au projet organisé par OSRODEK  POSTAW TWORCZYCH  en collaboration avec l’INSTYTUT STUDIOW FOTOGRAFICZNYCH de Catalogne. Elle publie ses photos dans la galerie d’internet halogenki.com. Elle photographie sa personne et l’espace autour d’elle. Elle est intéressée par la beauté improbable, les traits et les non dits.

Filip ZAWADA (1975)
Auteur de l’album de photos DREWNIANE GODY « les noces de bois. Trad. ».il a publié dans MACHINA, PRZEKROJ, GAZETA WYBORCZA, PLAYBOY, LAMPA et ISKRA BOZA. Il a été tuteur de l’exposition FENOMENALNE POWIERZCHNIE TNACE « les surfaces coupantes phénoménales. Trad » à BWA WROCLAW.
Concernant le cycle présenté NIEWAZKOSC, il écrit : mon activité consiste à photographier ma famille. Dans la photo, le plus intéressant est qu’elle ne nous demande rien et qui fait que le photographe ne lui doit rien. Toutes les photos présentées dans ma collection ont été réalisées avec le téléphone car l’appareil devient un ballaste inutile avec lequel on ne peut pas appeler.

Agata KALINOWSKA (1984)
Ce qui l’intéresse dans la photo c’est les gens, particulièrement les histoires personnelles des personnes proches, l’essence de la vie que l’on peut trouver quelque part entre les peurs, le jeu et l’amour. Les gens pensent qu’ils désirent les belles choses, mais c’est faux. Le désir le plus prenant s’attache aux détails qui au début semblent hideux, mais tu ne peux cesser d’y penser. Les imperfections sont les lignes de la main du désir car elles racontent des histoires proches  de la mort.

Karolina PORYZALAC (1978)
A terminé l’ECOLE SUPERIEURE DU FILM de LODZ au département de la PHOTO.
Elle a participé aux expositions Z LODZI NA ZLOTA, à la série des expositions MIESIAC FOTOGRAFII W LODZI.
Elle a publié dans POZYTYW, DIE BLUCHN et STERN.
Le projet  « MAKE YOUR OWN STEVE” en lien avec le style de la photo de mode qu’elle a réalisé avec Monika KOTECKA s’est inspiré du jeu Minecraft , pendant lequel le joueur entre dans la peau de Steve. Ce n’est pas  le nom officiel du personnage mais il a été adopté par les joueurs. Skins- « les peaux » ce sont les enveloppes extérieures du personnage qui lui donnent sa caractéristique personnelle adaptée à la fantaisie du joueur.
http://kurkot.tumblr.com/
Stylisation : Patrycja FITZET
Remerciements ; http://www.cukry.com.pl/

Justyna FEDEC (1982)
Elle est lauréate de l’AKADEMIA SZTUK PIEKNYCH (école des beaux arts.Trad) de WROCLAW au département de la GRAPHIE et de l’ACCADEMIA DI BELLE ARTI DI BRERA de Milan. Elle collabore aux projets de mode et designs d’art utilitaire. Elle réalise des sessions de photos pour les besoins de catalogues, portfolio d’auteurs ainsi que des reportages de mode back stage.
Dans les expositions elle présente le cycle LAKNAC (le nom provient du titre du drame de Sarah Kane Crave). La série de photos inspirée du drame de Sarah Kane fait le point et clôt un laps de temps appartenant à l’artiste et à ses proches dont le souvenir est gravé sur les photos.

Arnau VIDAL CASCALLO
Les photos exposées montrent des instants que l’artiste partage avec sa partenaire souffrant depuis plusieurs années d’une maladie de la peau. Ce cycle transparait sur le fond des autres projets de l’artiste. Les critères artistiques laissent leur place aux émotions et le photographe enregistre des moments difficiles de l’impuissance face à la souffrance. Les photos sont une tentative de dépassement de l’intensité des sentiments, elles sont une forme d’exorcisme.

Kamil GRALINSKI (1989)
Les photos présentées par GRALINSKI dans ses débuts montrent une peau égratignée, fragile. L’artiste photographie « une histoire courte sur le déroulement d’expériences personnelles profondément enfouies, se déroulant quelque part à proximité d’autres, fermées dans un espace hermétique expériences les plus intimes. Les mêmes que c elles qui s’affichent comme une rougeur sur le corps, se concentrant sur les couches épaisses de l’incertitude et de l’inquiétude provoquant  l’explosion.

Karolina ZAJACZKOWSKA (1990)
Les photos que nous regardons sont une tentative de réalisation du portrait des relations entre une fille et sa mère enfermées dans 25 mètres carrés depuis 23 ans. Elles reflètent non seulement la seule relation ou son absence, mais l’impossibilité de la relater.  Sous l’image esthétique elles faussent et mettent en évidence à la fois scrupuleusement le chaos caché au monde extérieur, le manque de compréhension et la toxicité de la dépendance en mettant à la fois en évidence l’amour inconditionnel et absurde.

Kaska BOGACZ (1985)
Barman ; étudiante de Philologie polonaise l’Université de WROCLAW, participé aux cours de photos d’OSRODEK POSTAW TWORCZYCH de Wroclaw ; publie ses travaux dans la galerie d’internet halogenki.com ; elle porte son intérêt en particulier vers la photo de reportage et le portait de la personne dans son quotidien. L’auteure dans son œuvre montre son environnement le plus proche dominé par des femmes inébranlables. Grace à la proximité qui les lie, elles n’ont pas de sujets tabou. Malgré le fait qu’elles veulent éviter la solitude, elles sont méfiantes dans leurs relations avec les hommes. L’expérience leur a confirmé que la seule chose sur laquelle elles peuvent compter/…/.

Lena DOBROWOLSKA (1985)
Elle étudie dans l’atelier des inter médias à l’Académie des beaux Arts de KROAKOW, elle a été précédemment lauréate dans le domaine de la photo à University College Falmouth, United Kingdom. Elle a exposé ses photos, entre autres : au sein de la galerie CZULOSC « tendresse. Trad » (WARSZAWA), Eddie and the Eagle Museum (Amsterdam), Galerie Huit (Arles), Contemporary Art Center, Klaipeda.

Lukasz RUSZNICA (1980)
Il est lauréat des études supérieures de connaissance des cultures de l’Université de Wroclaw. Il travaille en tant que prof de photo à l’OSRODEK POSTAW TWORCZYCH. Ses photos ont été exposées dans plusieurs endroits, entre autres Publish yourself (Mica Moca, Berlin, Allemagne, 2011), Publish yourself ( Gallery CZULOSC, Warszawa, 2011), Some people think we’re nasty (Studio BWA Wroclaw , 2010), Wild Bunch (Magazyn Praga, Warszawa, Poland, 2010) et Biology Chemisrty Physics (Design BWA Wroclaw, 201) et publication dans le magasine BIURO et machina. Il est l’auteur d’ouvrages de photographie NAJWAZNIEJSZEGO I TAK WAM NIE POWIEM « je ne vous dirai pas le plus important. Trad » (2012), Near, Infra/2011 et Smog (2010).

Kama SOKOLNICKA (1979)
est née à Wroclaw et elle est diplômée de l’Académie de  Beaux Arts de cette même ville. Elle utilise un large ensemble de techniques et de stratégies médiatiques partant du dessin aux installations vidéo et site-specific.  Dans ses travaux elle se concentre essentiellement sur l’image comme fonction de mémoire et sur le phénomène horror vacui  mais également sur la construction de l’objet contemporain dans la relation à la biographie, de l’espace et autres histoires déformées par les émotions. Elle est intéressée par le concept de l’ambivalence et de la déception souvent liées à la spécificité d’un endroit ou un territoire donné. A l’exposition, elle présente l’objet réalisé dans le cycle Jet Lag lors du séjour de résidence  actuellement en cours à La Malterie de Lille.

 

 

 

Horaires :
Ouvert du jeudi au dimanche de 11h à 18h.
Attention : en raison d’événements privés, il est possible que la Maison de la Photographie soit fermée au public certains jours.

Tarifs :
Normal 8€ / Réduit 5€ ( Carte étudiant, seniors + 65ans , demandeurs d’emplois, détenteurs de carte famille nombreuse )
Gratuit ( Enfants de – 8 ans, bénéficiaires du RSA, personnes à mobilité réduite + 1 accompagnant et lors du vernissage de l’exposition).