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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Voix du Nord : La Maison de la Photo appelle à la fin des polémiques et du boycott de la mairie et de la Région

La Maison de la Photo appelle à la fin des polémiques et du boycott de la mairie et de la Région

Sous pression depuis le gel de sa subvention municipale en janvier, la Maison de la photographie est sortie de son silence, lundi. Et c’est par la voix de son conseil d’administration que l’association, désormais menacée de mort, a appelé les pouvoirs publics, ville et Région en tête, à nouer un dialogue en urgence.

Objectif : dépassionner. Acculée par le refus des financeurs publics, la Maison de la photo lance un appel à la raison. Il y a urgence. Le gel de sa subvention municipale de 130 000 € lui met la tête sur le billot. « Aujourd’hui, la Maison de la photo n’a pas bouclé son budget 2018. Les collectivités se renvoient la balle. Si les lignes ne bougent pas, l’association est en danger de mort à brève échéance. » Les mots sont graves. Ils sont prononcés par le vice-président de la Maison.

Car la structure fivoise a choisi de rompre le silence de manière solennelle. Par la voix de son conseil d’administration, qui a fait bloc, lundi, autour du directeur Olivier Spillebout. Ce que réclament le président Patrick Roussiès (président de la scène nationale du Phénix et adjoint au maire de Valenciennes), le vice-président Pierre Coursières (PDG des Furet du Nord), la secrétaire Christine Dano, le trésorier David Desablence ? « Le respect ». « On est restés silencieux, mais à un moment, ça va bien. »

Objectif : dépassionner. Acculée par le refus des financeurs publics, la Maison de la photo lance un appel à la raison. Il y a urgence. Le gel de sa subvention municipale de 130 000 € lui met la tête sur le billot. « Aujourd’hui, la Maison de la photo n’a pas bouclé son budget 2018. Les collectivités se renvoient la balle. Si les lignes ne bougent pas, l’association est en danger de mort à brève échéance. » Les mots sont graves. Ils sont prononcés par le vice-président de la Maison.

Car la structure fivoise a choisi de rompre le silence de manière solennelle. Par la voix de son conseil d’administration, qui a fait bloc, lundi, autour du directeur Olivier Spillebout. Ce que réclament le président Patrick Roussiès (président de la scène nationale du Phénix et adjoint au maire de Valenciennes), le vice-président Pierre Coursières (PDG des Furet du Nord), la secrétaire Christine Dano, le trésorier David Desablence ? « Le respect ». « On est restés silencieux, mais à un moment, ça va bien. »

« Arrêtons les polémiques. Ou alors, qu’elles soient portées devant nous, nous aurons ainsi un échange factuel. »

« Parler de budgets insincères, c’est nous mettre en cause », s’indignent les administrateurs, après qu’un courrier signé par la ville de Lille, la MEL, de la Région et du Département, eût mis en doute les projections financières de la structure. « Arrêtons les polémiques, adjure Pierre Coursières. Ou alors, qu’elles soient portées devant nous, nous aurons ainsi un échange factuel. Mais on ne peut pas décider tout à coup, après vingt ans d’existence, que ça n’est plus bien et insincère. »

Le président Roussiès n’a que deux mots à la bouche : « Parlons-nous ! » Le CA déplore les fins de non-recevoir de la ville et de la Région, la première parce qu’elle est le partenaire historique, et naturel, de la structure lilloise, la seconde parce que le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a affiché de grandes ambitions pour la photo.

La « promesse » de Martine Aubry

Rien ne justifie un désengagement public, martèlent les administrateurs. Un budget à géométrie variable ? « Les réponses des financeurs peuvent faire évoluer les prévisions, mais le 15 décembre, tous avaient connaissance du même budget, voté en conseil d’administration », réfute Pierre Coursières. Une dette écrasante ? Un abandon de créances de 120 000 €, en début d’année, rend l’argument caduc, balaie Patrick Roussiès.

« La Maison de la photo est prête à entendre que les budgets baissent, concède le PDG des Furet. On pourrait imaginer faire évoluer notre modèle vers plus d’autofinancement, même si on en a déjà 60 %. Mais sur cinq ou dix ans. Apprendre deux semaines avant le vote de la subvention qu’on passe de 130 000 € à 0, c’est pas possible. »

En conseil municipal, le 26 janvier, Martine Aubry affirmait avoir « toujours défendu » la Maison. « Les conditions posées par le maire sont remplies, estime Patrick Roussiès. On ne comprendrait pas qu’elle ne tienne pas sa promesse. »

Sébasien Berges, Voix du Nord 5 mars 2018