Exposition du 20 février au 22 mars 2015
Vernissage le vendredi 20 février à 18h30
Invasions
Photographe aux multiples facettes, Charles Pétillon entreprend une étude sur le monde à partir d’une recherche personnelle transmise avec l’image. L’immersion dans l’environnement naturel se traduit par un processus de travail, alimenté par un point de vue toujours en mouvement avec lequel, regarder le monde, c’est tenter d’orienter l’individu vers une réflexion universelle au coeur d’une expérience esthétique.
Autodidacte, chercheur, photographe, il s’agit bien d’un ethnologue de l’image et d’un archéologue de formes. Chaque image est réalisée selon un protocole bien précis conduit par l’étude et l’analyse du lieu photographié. Dès lors, l’empreinte photographique incarne cette relation au temps et à l’espace constituant à la fois une pensée et une quête en mouvement sur le rythme solennel de ces environnements naturels. En explorant les dialogues potentiels et hypothétiques entre le photographe et l’espace, l’image dérobe un peu de ces couleurs immuables pour les conserver à l’abri, en suspension avec le temps.
L’homme a disparu et pourtant le parfum d’un souvenir subsiste dans un paysage aux couleurs plus réelles que jamais. Dans un jeu qui oscille entre l’absence et la trace, le blanc signe l’intensité de l’intemporel en introduisant le ballon. Les lignes transmises par la fragilité de l’objet dessinent la forme universelle du cercle, et offrent la délicatesse du souffle aux squelettes de ces environnements désenchantés. C’est dans le silence que la photographie incarne le paradoxe métaphorique de l’invasion de l’homme sur son environnement.
Nous pourrions intituler les photographies de Charles Pétillon « Fragments d’une réalité sans limites » ou « les fictions d’un enquêteur humaniste », tant ces images résonnent comme des énigmes visuelles sur l’homme et son empreinte. On y découvre une maison abandonnée, une voiture incendiée, une cabine téléphonique inoccupée, un garage, une forêt, un terrain de basket, révélés par la présence étrange et insolite de ballons blancs.
Charles Pétillon tisse un ensemble d’indices encourageant la singularité poétique de l’objet pour définir une des trajectoires de réflexion possibles sur notre monde. L’oeil est ainsi invité à faire la connaissance d’un alphabet de formes qui composent les premières pages d’un carnet de voyage.
En savoir plus
Ouvert jeudi et vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 18h.
Attention : en raison d’événements privés, il est possible que la Maison de la Photographie soit fermée au public certains jours.
Merci de consulter notre site internet avant votre visite.
Tarifs :
Normal 5€
Réduit 3€ ( Carte étudiant, seniors + 65ans , demandeurs d’emplois, détenteurs de carte famille nombreuse )
Gratuit ( Enfants de – 8 ans, bénéficiaires du RSA, personnes à mobilité réduite + 1 accompagnant et lors du vernissage de l’exposition).