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Maison de la Photographie / Lille / Hauts-de-France
 

Nord Éclair : Les Transphotos retrouvent le Nord

Les Transphotos retrouvent le Nord

La 10e édition des « Transphotographiques » est consacrée au Nord, de France et d’ailleurs. Du 26 mai au 26 juin, plus de 80 artistes seront exposés à Lille, Roubaix, Tourcoing…

L’idée lui trottait dans la tète. À la lecture d’un article faisant le constat que « le Nord (cherchait) son festival », Olivier Spillebout décide de se lancer : il crée les Transphotographiques. C’était il y a dix ans. Dés la première édition, il parie sur « la mise en réseau des villes et des structures », marquant une volonté d’innover en proposant un festival qui toucherait « tout le monde ». « Beaucoup de gens sont réceptifs à la photo, ça plaît, c’est facile », explique celui qui « découvre l’aspect culturel de la photo » en s’intéressant aux manifestations d’Arles et en créant son propre festival, alors qu’il était déjà « dedans ». Aujourd’hui, le festival « rebelle, alternatif. transe », qui a « la capacité de conjuguer exigence de programmation remarquable et plaisir du plus grand nombre », si l’on en croit Bertrand de Talhouët, directeur du festival, fête ses dix ans d’existence.

Honneur au Nord

Et pour marquer le coup, et conclure un « premier cycle» d’expositions photographiques dans la région Nord—Pas-de-Calais. le thème choisi est celui d’un « recentrage sur les richesses du paysage» et d’un « regard sur le patrimoine» : NORD(S). Une façon de rendre hommage à ce territoire « vivant » pour Bertrand de Talhouët qui s’est dit « frappé par cette vitalité » lors de son arrivée dans la région, huit ans auparavant. « La pluralité des Nords renvoie aussi bien à la vision géographique, qu’au Nord magnétique ou à celui que l’on perd », explique Françoise Paviot, commissaire général d’exposition. Ainsi. l’oeuvre de plus de 80 photographes est exposée, regroupant des approches et points de vue variés photographies de reportage, portraits, paysages ou encore images « plus conceptuelles» sont exposées. Toutes sont le produit de photographes ayant travaillé sur le Nord, de la France mais aussi parfois d’ailleurs. Cette année donc, le festival international accueillera surtout des artistes français.

Regards multiples

C’est toutefois un Milanais qui est à l’honneur.  Le travail de Gabriele Basilico, Rétrospective, réalisé dans les années 1980 le long de la côte, de la frontière belge au Mont Saint Michel, est exposé au Palais des Beaux Arts, à Lille. En ce même lieu, Claude Mollard présente ses Origènes de Lille et Grafogènes. Concepts obscurs ? Presque pas. Le premier renvoie aux formes minérales, végétales dans lesquelles le photographe voit de la vie, de l’expression. Il trouve aux briques de Lille des « regards noirs », constituant l’« origine révolutionnaire des combats ouvriers ». Les Grafogènes sont, quant à eux, cette forme d’expression mais trouvée au travers des « tags ».

La multiplicité des lieux et des expositions permet une mise en lumière des productions spécialement réalisées pour les Transphotographiques, mais aussi un  « hommage » rendu à des collections déjà exposées, afin de « redonner une visibilité à un très beau travail ». Un mois d’un festival riche et varié pour que chacun y trouve son bonheur.

Agathe Machecourt

Nord Éclair du 19 mai 2011

 

Photo de John Bulmer, réalisée dans les années 1960, exposée au musée de l’Hospice Comtesse.

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Depuis 1997, l'Atelier de la Photo, devenu en 2003 la Maison de la Photographie, présente à Lille le meilleur de la Photographie internationale, tout en soutenant la création régionale et la pratique amateur.