L’Arctique s’invite à la Maison de la photo
Les clichés de Gautier Deblonde, artiste photographe lillois, retracent ses voyages en Arctique. Confronté à des paysages vierges de toute pollution, l’artiste retranscrit ses émotions à travers son exposition photographique.
Quelques portraits se cachent parmi les multiples représentations de la nature de l’île de Svalbard au coeur de l’océan Arctique. Non, ces terres ne sont pas abandonnées, mais en tout cas les paysages sont intacts, encore vierges, sans pollution atmosphérique ni visuelle, des lieux où l’homme n’a pas encore pris ses aises et n’a encore rien dénaturé. Gautier Deblonde, photo-graphe, est tombé sous le charme de cette île. « j’ai telle-ment été touché et ému par ces endroits que j’ai voulu faire partager mon voyage et cette émotion. » L’artiste retranscrit la plénitude de ces terres internationales n’appartenant à per-sonne. Ces immensités, il les dé-couvre par hasard, à la suite d’une commande. « La première fois, j’y suis allé pour faire des images de scientifiques pour un film sur le réchauffe-
ment de la planète. » Il fera en tout cinq voyages en trois ans pour donner vie à son projet personnel. À travers ses photos, on découvre un autre monde. À pieds ou en skis de fond, il se balade pour trouver le moment adéquat à immortaliser, celui
où la lumière reflétera au mieux les sensations qu’il res-sent. « Les paysages sont démesurés, il n’y a pas d’habitation, pas d’humain. On perd la notion de temps et de distance. » La vie en Arctique, c’est 4 mois de noir total et 6 de lumière. Gautier Deblonde retrace merveilleusement dans ses clichés une vie au milieu de nulle part où le ciel et les montagnes se confondent dans des nuances argentées. Seulement trois villages existent. L’un d’entre eux, peuplé de scientifiques, est une référence du monde de la science. Un autre n’est plus habité et le dernier abrite essentiellement des Russes venus pour travailler.
DELPHINE KWIC-ZOR
Jusqu’au 23 décembre les samedi et dimanche de 11h à 18h et en semaine sur RV. Maison de la Photographie, 18, rue Frémy, Lille. Fives